Méditation
Les bienfaits psychologiques et physiologiques de la méditation ne sont plus à prouver. Mais certaines études révèlent que les techniques de méditation de pleine conscience peuvent contribuer à aider les personnes souffrant de douleur chronique.
La méditation permet de réduire l’effet de la douleur et son impact sur le cerveau. En méditant, on observe en quelque sorte la douleur de l’intérieur, ce qui nous permet de mieux en soulager les symptômes.
La méditation de pleine conscience est une forme de méditation qui vise à encourager et développer l’observation et l’accueil des sensations, émotions, pensées au quotidien sans jugement, avec bienveillance et compassion.
Comment on procède?
Il n’est pas nécessaire de méditer depuis des années pour en tirer des bénéfices. Même une très brève formation a un effet positif sur la perception de la douleur chronique.
En se centrant sur sa respiration, on calme l’agitation intérieure. La méditation de pleine conscience permet de se concentrer sur chaque partie du corps, tout en respirant, puis d’observer et accueillir les diverses sensations sans jugement et avec bienveillance.
Cet exercice de balayage corporel est particulièrement apprécié des personnes vivant avec la douleur chronique. Elles apprennent progressivement à apprivoiser ce qui est.
La respiration est au cœur de toute pratique méditative, tout comme dans le yoga. La respiration calme le système nerveux et nous ramène en cohérence cardiaque.
Quelques études
Une heure de méditation suffirait à réduire de façon importante la douleur chronique et la perception que le cerveau peut en avoir, selon le Dr Fadel Zeidan, de l’Université Wake Forest, en Caroline du Nord.
Dans le cadre d’une étude, lui et ses collègues ont noté une diminution d’environ 40 % de l’intensité de la douleur et de 57 % du niveau d’inconfort y étant lié chez des sujets qui n’avaient jamais médité auxquels on avait offert une formation de quatre séances de 20 minutes sur la façon de contrôler sa respiration et de faire le vide dans ses émotions et ses pensées. En comparaison, la morphine et les médicaments contre la douleur font décliner celle-ci de 25 %, souligne le Dr Zeidan dans un article publié dans le Journal of Neuroscienced’avril 2011. Les chercheurs ont aussi remarqué qu’après une séance de méditation, la douleur ou la sensation d’inconfort peut être jusqu’à 93 % moindre. Le Dr Zeidan estime que cet exercice spirituel agit en détournant l’attention du patient et rappelle que les distractions sont connues pour diminuer le mal. Selon lui, la méditation est efficace parce qu’elle réduit les réponses émotionnelles à la douleur, dont l’anxiété et l’attente.
Des chercheurs québécois se sont également penchés sur la question.